Parc national des Abruzzes :
comment les éleveurs cohabitent avec les ours et les loups
Sur les hauteurs des Abruzzes en Italie, domaine des loups et des ours marsicains, le pastoralisme est toujours bien présent. Gregorio Rotolo est l'un des éleveurs les plus importants du secteur. Ses 1 500 brebis sont scindées en des troupeaux plus petits, gardés par différents bergers. Ici, la coexistence avec les prédateurs est pour ainsi dire culturelle : « Nous, cela fait quatre ans que nous n'avons eu aucun dégât lié à l'ours. Et le loup, c'est presque pareil. Cette année, nous avons eu une brebis prédatée par les loups en plein jour, sur une autre montagne que celle-ci. Mais sinon, rien depuis trois ou quatre ans », explique l'éleveur.
Une demi-douzaine de chiens par troupeau.
Élevés depuis des générations pour éloigner les loups et les ours, les chiens des Abruzzes sont au moins une demi-douzaine par troupeau. La nuit, les brebis sont regroupées dans un enclos protégé par des fils électriques, payé par le parc national des Abruzzes. C'est également le parc qui indemnise les éleveurs pour les dégâts provoqués aussi bien par les prédateurs que par les cerfs et autres sangliers.